Autobiographie De Sidi Cheikh Tayyeb
C’était au père de celui objet de
cette biographie que revenait la grâce infinie(le mérite) de préparer son
fils Tayeb et de le former depuis sa naissance, en dépit des désagréments en
progression de l’ennemi, de sorte qu’à sa naissance à Figuig, il n’avait
pas voulu divulguer la nouvelle, par calcul(précaution ; crainte) en raison des
plans du colonisateur, à la poursuite des résistants et de leurs familles.
Des théologiens de
Son père, SIDI CHEIKH BOUAMAMA, - Que
la sacralisation d’Allah soit pour sa puissante confidence ! (qu'Allah
sanctifie son secret !) en tant que Kotb : pôle (de l'intelligence des sciences
inspirés) des connaisseurs et Cheikh (maître)de la confrérie lui avait
inculqué la science et l’ambition pour rêver ; en lui apprenant comment
combattre les tentations de l’âme, (l’instinct), il l’incitait au combat
pour le sentier (voie) d’Allah. Exalté soit-Il !
Et, il –Si Tayeb- était, depuis son
enfance attiré par le savoir dont il était enthousiasmé. Il avait un désir
insistant à se rapprocher d’Allah; le plus élevé. Serviteur obéissant à
son père et (il se mettait à la disposition) à la zaouïa Cheikhiya
Al-Bouamamia que son père avait créée à Oum Jarrara Tahtania, connue
aujourd’hui au nom de Kalaat Cheikh BOUAMAMA.
Jeune, Si Tayeb, était ardemment
anxieux de résister à l’ennemi français (en étant) prêt à tomber en
martyr pour (la cause) du sentier d’Allah, au côté de son père dans son
effort continuel de lutte.
Son emprisonnement à Oujda, puis à Fès
" Maroc"
Il [Sidi Tayeb] fut arrêté en l’an
grégorien 1905 par le Makhzen Marocain. Resté seulement quelques mois à
Oujda, puis, il fut transféré à la prison Dakkakine de Fès, et à Al Makhrak
(criblé, se trouvant à) "El Aghouat en Algérie". Il avait
certainement beaucoup souffert de l’incarcération en plusieurs zones, puis en
résidence fataliste. Il mettait toujours toutes les souffrances qu’il
subissait (au compte) et les considérait de l'agrément d'Allah. Glorieux et
Majestueux soit-il ! Ceci avait accru sa foi en Allah,-le plus Elevé- et
l’approchant aux prières (religion, piété, adoration d’Allah), loin des
(actions) préoccupations de la politique.
Il a été libéré en 1907 grégorienne
pour rejoindre son père résidant la ville d’ El Layoun orientale. – Maroc-
Il avait contribué à l’action de la
zaouïa religieusement et socialement eu égard à sa formation soufie. Le poète
El Mahnaani a dit à son sujet :
Son fils Tayeb, parfait en religion et
générosité/ Et, la voie de la raison comme l’imam (chef religieux musuman)
EL Jûnayd.
Petit, il a été investi de la
sagesse, en situation de jeunesse/
De laquelle, la sagesse des adultes,
dignes de passion.
Que soit exalté Qui a donné la
sagesse à Luqman/
L’origine de la sagesse s’hérite
par promesse (ou pacte).
C’était ce qui avait fait que son père
le qualifia (lui donna la qualification) ; dans un testament qu’il avait écrit
quelques jours avant qu’il décéda ; il conseilla les disciples de la confrérie
Cheikhiya de suivre son fils Tayeb. En effet, sa mort survint le dix de Ramadan
de l’an grégorienne 1908 à Oued Bourdim aux hauteurs de
Et, Sidi Tayeb, a, certes, instauré (édifié)
au mausolée de son père une très grande Kobba, (dôme) dont la construction
avait duré des mois.
En genèse de son poème, l’une des
Mouqdma(représentantes, directrices spirituellede la confrérie) a dit :
Où est donc ton Père ? Oh Sid Tayeb,
-cause de- peuplement de ma patrie/
Tes parents t’ont enfanté Oh éminence
dominicale (pôle devin).
Sidi Tayeb était devenu Le Cheikh de
Le Cheikh Sidi Tayeb Ben Bouamama qui
avait pris le Saint Coran comme (programme) de son action avec la sunna
(traditions et propos du prophète rapportés par ses compagnons) de Saydouna-(Notre
seigneur) le messager d’Allah, Que le Salut et la paix d’Allah soient sur
lui ! s’était conformé (avait respecté) à ce qu’avait recommandé son père,
tenant compte du contenu de son testament, suivant la méthode de son ancêtre,
le très grand, notre seigneur et possédant(patron) Abelkader Ben Mohamed
"Sidi Cheikh".
Cheikh Sidi Tayeb s’était appliqué,
en déployant ses efforts pour mériter le rang du Kotb=( pôle de
l'intelligence des sciences inspirés) des vertueux, dispenser le savoir, éduquer
l’habitant (les habitants) et faire en sorte que le soufisme soit sa conduite
et son échelle(ascension), étant donné qu’il avait acquis, de son cheikh(maître)
et père Sidi Bouamama, les principes en la matière. Il [Sidi Bouamama] était
son instituteur, son éducateur ; il n’avait aucun autre maître de
Lorsqu’il sentit que son terme(son
heure) fatal était proche, il ordonna la réunion de tous ses fils pour leur
recommander ce qu’a décrété Allah et son envoyé, paix et salut soient sur
lui. Il leur fit signe à l’aide de sa main, en pliant ses doigts dans le
creux, (leur faisant ainsi indiquer) de se rassembler après lui (sa
disparition) et ne point se diviser……
Quinze jours après son retour du pèlerinage,
il[Sidi Tayeb] se transforma(s’envola) vers la miséricorde d’Allah, en
rendant son âme purifiée à quatre heure. Cette nuit, il demandait plusieurs
fois à ses enfants s’il était 4h ? Sa fille Lalla Rokia ainsi qu’une femme
qui était avec elle avaient rapporté qu’il leur avait dit : voyaient-elles
un tapis vert couvrir la terre de son levant(est) jusqu’à son couchant(ouest)
?. Puis, dans la journée du 3 du mois Safar du bien, année 1354 de l’hégire
correspondant au 7 du mois de mai 1935 grégorienne, en position assise en face
de
Il a été enterré, - qu’Allah
l’ait en sa miséricorde et nous fasse profiter de sa Baraka dans les deux
(demeures) mondes, amen, amen, amen -, dans la mosquée qu’il avait construite
à la zaouïa.
Il a certes laissé plusieurs poèmes
éducatifs et mémorables d’Allah, Glorieux et Majestueux soit-il ! et
quelques prérogatives particulières aux hommes du soufisme et la façon de
leur tenir compagnie et de tirer profit d’eux.
Par testament écrit, son fils Cheikh
Sidi Abdelhakem l’a évidemment remplacé.
Bibliographie
:
- Le
Cheikh, maître spirituel représentant la chaîne initiative soufie, actuel
Sidi El Haj Hamza.
- Le
livre du professeur BOUAMAMA Abdelhakem intitulé : Informations (nouvelles) de
Tayeb Ben Bouamama et compagnie, parmi ceux de la zaouïa.